Tracteur d'Artillerie Renault EG 4X4 de 1915

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      Tracteur d'Artillerie RENAULT type EG 15



Fiche Technique


Constructeur :  RENAULT

mise en service 1915

N° de série : 63 654


Moteur : Renault G2 maxi 57 hp à 1 300 tr/mn

utilisation en traction maxi 1000 tr/mn : 45 hp

essence 4 cylindres 8.500 cc


poids  à vide : 5 t 350

poids en charge : 8 t 350

largeur : 2 m 04

longueur compris crochet : 5 m 44

hauteur baché : 2 m 75


Tracteur "lourd" 4 x 4 et 4 roues directrices.

Capacité de traction : 15 tonnes.

équipé d'un cabestan.


Tracteur du canon de 155 mm GPF (13 t) de 1916.





Le Renault est arrivé à Versailles le 2 avril, chassis nu, moteur- boite, radiateur et ponts.


Début de restauration le 4 avril 2016 à l'atelier Raimondi (Fourqueux 78112). Jean Michel pour le bois, Jean Louis pour la mécanique.


Démontage à la meuleuse des goussets soudés sur la traverse AR à l'emplacement de la fixation du cabestan. Dépose du radiateur et du moteur. Pas de trace du ventilateur et de son palier !!!


Le 10 avril , les plôts de hêtre (épaisseur 8 et 4 cm) arrivent. Jean Michel   les débite.


Le 15,  le chassis du plateau  est terminé.

Le moteur nettoyé. Jean louis contrôle les jeux des bielles et des paliers (état moyen). Vérification de la pompe à huile.

L'intérieur du  chassis côté moteur est peint couleur d'époque bleu artillerie 5024 ???.

Le cabestan est en place avec son support.

L'embrayage est démonté et en restauration chez un spécialiste. (à l'origine la garniture était en cuir assoupli à la graisse de pied de boeuf !!!).


Le 16, découpe des tôles pour le tablier de cabine. Fabrication du gousset droit de fixation du radiateur et du tablier.


Le 18, le moteur est refermé et remonté sur le chassis.


Le 21, avec Jean Michel la caisse prend forme.

Un ventilateur électrique est installé sur le radiateur reconditionné et "vidé d'un énorme nid de souris".

Jean Louis a greffé une couronne sur le volant moteur, fixé  un alternateur et un démarreur sur le chassis.


Le 23, la caisse est finie, ne manque plus que le siège chauffeur.


Le 25, le siège est construit et le tablier en place. la traverse AV est refaite au niveau du palier de la manivelle.


La nouvelle poulie de l'alternateur est usinée.

Remise en état du carburateur.

Pas d'allumage !. L'aimant de la  magnéto est déchargé. On va passer peut-être par une bobine 12v avec condo et se servir de la magnéto comme allumeur.

(Solution provisoirement abandonnée).


Le 6 mai, le radiateur est monté, ainsi que le "cher" embrayage tout neuf.

LE MOTEUR TOURNE !!!! , pas parfaitement, à cause d' une magnéto capricieuse. Il va falloir rectifier  la bague d'avance des cames. Deux pièces sont incompatibles , provenant  certainement d'un "dépannage - bricolage".

Au bout de 10 minutes de fonctionnement le carbu givre !!! Il faut faire une prise d'air  entre les deux blocs de cylindres pour réchauffer le carbu.

Plusieurs fuites d'huile, dont une importante sur le carter alu de la rampe du décompresseur.

Le capot est ajusté et les ferrures de fixation en fabrication.


Le 11, la mise au point du moteur est difficile. On fait fonctionner le moteur  pendant 1/2 heure, du ralenti 200   tr/mn, à 500 tr/mn, à température de 80 degrés pour tout "dégommer", mais le 4ème cylindre donne toujours des signes d'une grosse faiblesse !!!

Le volant reçoit sa garniture en bois, du frêne. Reste à appliquer trois couches de vernis. Il est vraiment magnifique.


Le 13, l'échappement est refait ainsi que les cales en bois.

La cabine, avec son toît tôlé, est reconstruite et en place.


Le 16, la magnéto ne donne pas assez. Le bobinage et les aimants sont défectueux, le moteur ne tourne pas rond. Jean Louis n'arrive pas à le mettre au point.

J'envisage une remise en état chez un spécialiste ou l'achat d'une autre magnéto !!!

Le radiateur a une petite fuite.


Le 17, un vide abyssal : Jean Louis n'est pas là à l'ouverture du garage, il  est décédé subitement dans la nuit. Nous  sommes tous sous le choc.


Le 19, Jean Michel décide de continuer la restauration, forme d'hommage au mécanicien exceptionnel qu'était son frère. Nous continuons  dans une immense tristesse, le coeur n'y est plus  mais   nous   devons  achever ce projet commencé ensemble.

Jean Michel finit les arceaux et le bois. Plus que la bâche.

Les éléménts des flectors de la transmission sont usinés et montés. La transmission est en place.

La nouvelle magnéto est ajustée sur le support d'origine, ne reste plus que le calage de l'allumage.

Le capot est monté avec ses charnières.


Le 20, le Renault est chargé sur un porte-char direction Versailles pour finitions et peinture.

Un dernier nettoyage et ponçage avant peinture.

Calage de l'allumage et mise en route. Le moteur tourne correctement malgré un cylindre faible.  De l'eau perle le long de la queue de la soupape d'échappement du 1er cylindre !!!!!!


Le 22, la peinture touche à sa fin !


Le 24, sa prmière sortie sur le tournage de "AU REVOIR LA-HAUT " d'Albert Dupontel.


Le 1er juillet, après de nombreuses critiques du bleu, le voici dans une nouvelle "livrée" (tenue de combat 1916).